Lyon, un chantier limousin: Les maçons migrants (1848-1940) [Épuisé]

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Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362190445 Catégories : , , ,

Description

L´immigration du Limousin vers Lyon…

Au milieu du XIXe siècle, les montagnes du Limousin, rurales et enclavées, semblent totalement coupées de la métropole lyonnaise, centre national de la soierie. Et pourtant, un lien s’est tissé entre ces deux univers, lien constitué par les migrations saisonnières qu’entreprennent, chaque printemps, plusieurs milliers de paysans limousins vers les chantiers lyonnais.

… du quartier de la Guillotière au syndicalisme

D’abord repliés sur eux-mêmes dans des quartiers comme la Guillotière, les migrants s’intègrent peu à peu et jouent un rôle crucial non seulement dans le développement de la ville de Lyon mais aussi dans l’évolution de la condition ouvrière et la naissance du syndicalisme.

La construction de la ville de Lyon

Ce livre, qui vous fait parcourir un siècle de construction dans l’agglomération lyonnaise, souligne les étapes de l’évolution de la profession entre 1848 et la seconde guerre mondiale, en donnant notamment un aperçu des techniques de construction et des conditions de travail. Enrichi par de nombreux documents et photographies d’époque, il retrace les 3 grandes phases de ces migrations limousines, tout en les replaçant dans leur contexte national, et même international, avec l’apparition de filières de migrations plus récentes. Ce livre très documenté donne à voir le quotidien de ces paysans creusois devenus maçons lyonnais, qui ont largement façonné le Lyon que nous connaissons aujourd’hui.

Auteurs

Par Jean-Luc de Ochandiano
Photographies : Images d’archives et divers

Conservateur des bibliothèques à l’université Jean-Moulin – Lyon III, historien de formation, Jean-Luc de Ochandiano se spécialise dans l’histoire sociale du bâtiment lyonnais, réalisant notamment à l’université Lyon II un mémoire de maîtrise, Formes syndicales et luttes sociales dans l’industrie du bâtiment: Lyon 1926-1939, puis un mémoire de DEA à l’université de Clermont-Ferrand II, Les ouvriers du bâtiment de Lyon entre « Classe » et « Nation » : Processus identitaires dans le monde ouvrier, 1848-1940.

C’est au cours de ses recherches sur le bâtiment de Lyon que l’auteur s’est intéressé aux migrants qui ont alimenté ce secteur. Il s’intéresse d’abord aux migrants venus des campagnes françaises, notamment aux Limousins auxquels il consacre un livre en 2008, avant de mener, pendant quatre ans, des recherches sur l’immigration italienne dans l’agglomération lyonnaise (1815-2013). Parallèlement à l’écriture de Lyon à l’italienne, il réalise une thèse sur les Italiens dans l’agglomération de Lyon (1880-1940), sous la direction de Jean-Luc Pinol, à l’ENS de Lyon.

 

 

Extrait

Les émigrants partent la plupart du temps en groupes et désignent, en leur sein, un trésorier à qui chacun remet une somme d’argent en vue des dépenses de logement et de nourriture. Cet homme précède le groupe afin d’organiser, dans la ville-étape, le couchage et le repas. La plupart du temps, c’est à un homme expérimenté et connu pour sa fiabilité et son honnêteté que l’on confie cette lourde responsabilité. Les groupes réunissent des hommes d’âges différents, pour la plupart voisins ou membres de la même famille. Certains ont déjà réalisé de nombreuses « campagnes ». D’autres, âgés de 13 ou 14 ans, quittent pour la première fois leur famille. Ils ont jusque-là toujours vécu dans un univers limité aux quelques villages alentour et ne connaissent de Lyon que les anecdotes rapportées par leurs aînés. Ce premier voyage est donc l’occasion de découvrir de nouveaux paysages, des patois et des costumes inconnus, des constructions aux formes et aux matériaux inédits. Cela leur a certainement permis de supporter la dureté de ces étapes très éprouvantes pour de jeunes garçons. Pendant la première moitié du XIXe siècle, les travaux d’urbanisme sont restés relativement limités à Lyon et n’ont pas permis de répondre aux besoins nouveaux qui s’exprimaient, notamment en termes de circulation et de rénovation de l’habitat urbain. Les bâtiments du quartier aristocratique de Bellecour, démolis pendant la Révolution française lors du siège de Lyon, ont été reconstruits. Quelques constructions nouvelles, comme le Grand Théâtre (1828-1832) ou le palais de justice (1835-1847), ont vu le jour. L’aliénation des biens du clergé, notamment ceux des nombreuses congrégations religieuses, a enfin permis de libérer des espaces de construction dans le quartier d’Ainay, au sud de Bellecour, et sur les pentes de la Croix-Rousse. Ces deux espaces s’urbanisent au début du XIXe siècle. Sur les pentes, on construit des bâtiments capables de contenir des métiers à tisser Jacquard hauts de 4 mètres.

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Fiche technique

Parution : Octobre 2011

Beau livre, couverture cartonnée gaufrée recouverte d’une jaquette

Format : 21 x 27 cm
264 pages
250 images

Informations complémentaires

Poids 1.78 kg