La ligne des Hirondelles

7,50

Un chemin de fer entre ciel et terre, d´Andelot à La Cluse

Description

L´arrivée du chemin de fer dans le Jura

Au milieu du XIXe siècle, même si le Haut Jura n’est pas ce bout du monde reculé et isolé que l’on imagine trop facilement, les transports sont insuffisants pour permettre un véritable essor industriel. L’arrivée du chemin de fer est donc synonyme d’espoir.

La ligne Andelot/La Cluse, de l´Ain au Jura, viaducs et tunnels de la ligne des hirondelles

Entre 1867 et 1912, les principales villes du Jura sont reliées au réseau national. Mais à quel prix ! Sur la ligne Andelot/La Cluse, l’importance des dénivelés nécessite un recours fréquent aux ouvrages d’art : viaducs et tunnels s’enchaînent, faisant de cette section la plus chère de France, avec un coût de près d’un million de francs or au kilomètre. Et ces ouvrages sont si impressionnants qu’ils ont valu à la voie ferrée le surnom de « ligne des hirondelles ».

La construction de la ligne des hirondelles

Ce livre présente l’histoire de la ligne des hirondelles, en la replaçant aussi bien dans le contexte national que régional, évoquant les nombreuses études qui s’appliquèrent à trouver le meilleur passage, les hésitations du gouvernement, les étapes de la réalisation de cette ligne de chemin de fer puis sa vie, son entretien jusqu’à sa renaissance ces dernières années.

Aujourd´hui une ligne très fréquentée : visite guidée

La deuxième partie du livre vous propose une visite en images de la ligne des hirondelles : ouvrages d’art (ponts, viaducs, tunnels, etc.), bâtiments (gares et maisons de garde-barrière), paysages traversés et sites touristiques du Jura liés à la voie (forges de Syam par exemple).

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Région Franche-Comté

Par Laurent Poupard
Né en Dordogne en 1962, Laurent Poupard a reçu à Bordeaux une formation d´historien de l´art et d´ethnologue, complétée par un diplôme d´informatique documentaire obtenu à Lyon. Recruté en 1987 par le service régional de l´Inventaire général de Franche-Comté (ministère de la Culture et de la Communication) — devenu service inventaire et patrimoine culturel (conseil régional de Franche-Comté) — il participe à l´inventaire du patrimoine scientifique et technique de cette région. Issu d´un milieu paysan, lors de mes études d´histoire de l´art, je fus dérouté par l´approche esthétique — voire esthétisante — des œuvres d´art, affaire de subjectivité où la qualité du discours et la force de conviction l´emportent parfois sur toute autre considération. Je fus donc d´autant plus attiré par 2 enseignements qui me semblaient bien plus matériels et terre à terre : celui du conservateur régional de l´Inventaire général d´Aquitaine, Jean-Claude Lasserre, et celui du directeur du Centre de recherche en physique appliquée à l´archéologie, Max Schvoerer. Chacun à sa manière montrait qu´une œuvre peut aussi s´appréhender à partir de ses caractéristiques physiques : matériau, dimensions, technique… Le côté systématique, patient et obstiné du travail de l´Inventaire général me séduisit particulièrement. Rappelons que ce service du ministère de la Culture et de la Communication a été créé en 1964 par André Malraux et André Chastel pour « recenser, étudier et faire connaître toute œuvre qui du point de vue historique, artistique ou archéologique, fait partie du patrimoine national ». Vaste programme succédant à diverses tentatives similaires ébauchées depuis le XVIIe siècle mais jamais menées à leur terme. La gageure tient en effet à travailler sur un nombre impressionnant d´œuvres — architecture et objets — d´époque, de nature et de qualité différentes, disséminées sur l´ensemble du territoire national, et à en restituer l´étude de manière homogène. Cette dernière condition est indispensable pour permettre comparaisons et analyses, aussi bien par un public professionnel (gestionnaires publics et décideurs, universitaires, offices du tourisme, etc.) qu´amateur, généralement plus intéressé par l´aspect monographique. Elle suppose une démarche scientifique — encadrée par des normes nationales —, une utilisation précoce de l´informatique et le recours à plusieurs corps de métiers : chercheurs, dessinateurs et photographes. Travail d´équipe, le travail de chercheur à l´Inventaire est donc varié, associant recherche d´informations en archives et dans les bibliothèques, étude sur le terrain (que ce terrain soit un canton rural du Haut-Jura ou le centre ville de Besançon, par exemple) prenant en compte tous les types d´architecture (ferme, église, château, immeuble, usine, site d´écluse, etc.) et d´objets (calice, tableau, machine, vitrail, lunette d´observation astronomique, sculpture, meuble, etc.), rédaction et mise en forme des dossiers, mise en valeur par des expositions et des publications (papier puis électroniques)… Il demande une remise en cause et une gymnastique intellectuelle permanentes : il n´est pas évident — bien que très stimulant — d´étudier et dater successivement un châssis de scie multilames destiné au débitage du marbre et un tableau d´église avant de rendre compte de l´architecture de cette même église puis de décrire une ferme ou une banque, le tout en confrontant l´œuvre aux textes qui en parlent. De même, la restitution des résultats s´effectue aussi bien par des conférences et des expositions que par des articles et des publications : le chercheur doit alors être écrivain, pédagogue, inventif. Autant de caractéristiques qui font de ce travail une passion tout autant qu´un métier.

Photographe : Yves Sancey

Extrait

Dans son livre Le Jura, Marguerite Bourcet écrit en 1950 : « La ligne actuelle de Champagnole à Morez est un miracle de hardiesse avec ses rampes, ses montées, ses enjambements de viaducs surtout, à donner le vertige. Et les Jurassiens, pour caractériser cette ligne aérienne, ont trouvé un surnom expressif (encore un surnom !), ils l’appellent joliment : la ligne des Hirondelles ! » En voiture donc pour une visite de cette ligne des Hirondelles. Avant d’arriver à Saint-Claude, la toponymie fait rêver, de la forêt d’Avignon (dont le nom rappelle le lieu d’origine des moines pontifes qui, au XIIIe siècle, vinrent bâtir un pont à Saint-Claude) à Vaucluse en passant par la cascade de la Vouivre. La série d’ouvrages qui suit débute par le tunnel de Madagascar (80 mètres, 070.179) puis se poursuit avec le viaduc du Pain de Sucre (070.855), le tunnel du même nom (102 mètres, 070.952) et celui de la Serre (52 mètres, 071.830).

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Fiche technique

Parution : Juillet 2008
Couverture souple à rabats
Format : 11 x 22,5 cm
72 pages

Collection Parcours du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 0.41887829815127 kg