Être infirmier (ère)

12,00

Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362190841 Catégorie :

Description

Envie d’aider l’Autre, de se sentir utile, d’apporter des soins et du réconfort aux personnes en souffrance ?

Être infirmière, infirmier…

Un beau métier avant tout très exigeant, aux nombreuses responsabilités, qui nécessite à la fois savoir-faire technique et qualités relationnelles. Des milliers de postes sont à pourvoir en France !

Écrit par une infirmière, formatrice en Institut de soins infirmiers, ce livre explore toute la richesse de ce métier « caméléon » : car les infirmiers peuvent choisir de travailler auprès de tous types de population et dans tous types de lieux : l’hôpital et ses différents services (urgences, maternité, chirurgie, pédiatrie, psychiatrie…), mais aussi à domicile, dans les écoles, les établissements pour personnes âgées ou handicapées, les entreprises, les prisons, dans l’humanitaire… De nombreux récits et témoignages retracent le quotidien des infirmiers dans ces différentes situations de travail et détaillent les études nécessaires et les possiblités d’évolution.

Au fil des pages, infirmières et infirmiers expriment aussi leur plaisir et leurs frustrations au travail et revendiquent les valeurs humaines qui donnent tout son sens à l’exercice de ce métier.

La collection Être

En présentant les bons comme les mauvais côtés du métier, les plaisirs et satisfactions des professionnels au travail comme leurs frustrations, les livres de la collection Être guident le lecteur dans le choix d’un métier et d’une formation professionnelle. Chaque livre dépeint de façon concrète le travail au quotidien, mais montre aussi comment les professionnels vivent leur travail, et quelles sont les répercussions du métier sur la vie personnelle : quelles contraintes horaires, quelles possibilité de concilier carrière professionnelle et responsabilités familiales, quelle reconnaissance dans la société, quels salaires, quelles différences entre hommes et femmes au travail… Cette collection rend accessible à tous (adultes, adolescents dès la 5°) les enquêtes approfondies réalisées auprès des professionnels par des sociologues spécialistes d´un métier qu´ils ont souvent eux-mêmes exercé ou enseigné.

Des livres pour l´orientation et la reconversion

L’objectif des titres de la collection Être est de rendre plus concret le monde très fermé du travail, à la manière d´un stage en entreprise, et de remettre en cause les préjugés que nous avons bien souvent sur les métiers. Comme tous les titres de la collection Être – créée avec le soutien de l’Onisep et du ministère de la Culture – ce livre est destiné aux jeunes qui s’orientent dans le monde du travail, aux adultes en reconversion, aux acteurs de l’orientation et de la formation et à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le monde du travail aujourd´hui.

Auteurs

Dorsafe Bourkia

« Infirmière diplômée d’État depuis 2001, j’ai exercé ce métier dans différents services de soins : psychiatrie adulte, gynécologie obstétrique (intégrant bloc opératoire et urgences), médecine générale, polyhandicap (en tant que responsable d’une équipe de soins). Ces années d’expériences ont été riches d’apprentissage, une véritable école de la vie ! J’ai appris au fil de mes études puis de mon expérience professionnelle à être attentive au moindre signe de mal-être chez le patient mais aussi à développer ma technicité dans les soins et mes capacités à travailler en équipe.

Durant ma carrière, je n’ai pas oublié que j’ai été étudiante infirmière durant trois ans d’études très intenses, posture qui forge pour l’exercice du métier. Je me suis fait naturellement un devoir de former sur le terrain des étudiants et de les encadrer le mieux possible, ce qui est une des obligations professionnelles de l’infirmière, préparant « la relève » de demain. Mon goût pour l’enseignement m’a conduit à me former en Institut de formation des cadres de santé et j’exerce à présent comme cadre formateur en soins infirmiers, toujours auprès des étudiants.

Parallèlement à ma carrière professionnelle, je projette de poursuivre des études universitaires en sciences de l’éducation. Je m’intéresse notamment aux processus d’apprentissage par le travail et par la recherche dans le champ du sanitaire et du social. »

 

Extrait

Flora, infirmière débutante.

« Cela a été une grande émotion mêlée d’excitation mais aussi d’angoisse. Je me retrouvais avec un peu d’expérience acquise au cours des stages, avec le poids de la responsabilité et la crainte de ne pas être à la hauteur. J’ai eu l’opportunité d’avoir un poste de nuit dans le service de néonatalogie où j’avais exercé avant mes études en tant qu’auxiliaire de puériculture (AP). Les débuts n’ont pas été faciles. Je n’ai pas reçu une « formation » adéquate pour m’adapter au service, j’avais l’impression qu’il fallait que je sache déjà tout. Je devais constamment demander pour avoir des informations ! Le service ne m’a pas été présenté, le rangement, les médicaments… Un matin, je me suis retrouvée seule car ma collègue infirmière a dû partir plus tôt. Malheureusement, il y a eu une urgence, juste avant que l’équipe de jour n’arrive. Panique dans ma tête !
Heureusement, j’étais avec une AP ancienne et expérimentée qui m’a beaucoup aidée ! Première urgence à gérer et la pédiatre qui arrive : « Tu sais perfuser ? » Il a fallu que j’apprenne à me faire confiance… C’est l’expérience et le temps qui renforcent les aptitudes ! La collaboration avec les pédiatres a été progressive : quand on est avec une IDE qui est là depuis longtemps, on n’existe presque pas pour le pédiatre ! Il s’adresse principalement à la collègue qui est plus fiable, ça le rassure ! Maintenant, ils me font plus confiance et j’ai moins peur de les appeler en cas de besoin.
Concernant ma relation avec les bébés et les parents, mon expérience d’AP est un atout considérable. Cela m’a aidé dans ma posture d’infirmière. Les soins infirmiers, c’est une acquisition perpétuelle et j’apprends tous les jours. En tant qu’IDE, je souhaite faire de mon mieux et assurer des soins de qualité. Cette première expérience est riche et je pense qu’elle me servira dans le futur ! »

Le soin : un acte originel porté par les Femmes

Longtemps empreint de charité et de don de soi, l’exercice infirmier en France a suivi les évolutions de la médecine et de la société. Depuis les débuts de l’humanité le soin est une notion universelle et commune à toutes les cultures : nous prenons soin de nous-mêmes, des autres, de nos enfants, nos parents, de notre foyer… Le soin infirmier trouve donc ses racines dans ces pratiques soignantes ancestrales.
Les femmes ont été depuis la nuit des temps à l’origine de soins transmis de générations en générations. Habituées à cueillir et à accommoder les plantes, elles connaissaient leur pouvoir de soigner. Les soins corporels aux femmes enceintes et aux enfants relevaient d’un rôle typiquement féminin et seules les femmes âgées, expérimentées et ayant eu des enfants étaient reconnues comme « guérisseuses », « matrones » ou « sages-femmes ». Elles rendaient service à la communauté par la transmission de savoir-faire entre femmes.
Les hommes, eux, étaient occupés par des activités de chasse, de guerre, de travaux physiques… Ils soignaient dans un contexte de blessures du corps, de recherche de l’origine du mal (selon des croyances et des rites sacrés), d’exploration des organes, de la maîtrise des agités et des malades mentaux… Ces pratiques masculines donnèrent naissance à la médecine et la chirurgie mais aussi à la présence d’infirmiers dans les ordres militaires et religieux, les asiles pour malades mentaux…
Ces pratiques soignantes liées à des croyances, des rituels associés à la Nature et à des dieux multiples, seront vues comme de la sorcellerie lorsque le christianisme s’impose comme seule religion, dès le Ve siècle. Le corps devient impur, vulgaire objet de désir charnel. Seule l’âme garde toute sa noblesse et mérite que l’on s’y intéresse. Même les soins liés à la maternité et la petite enfance sont méprisés. L’Église impose la nature des soins à donner, et, à partir du XIIIe siècle, forme des prêtres médecins, dans des facultés de médecine interdites aux femmes.

Travailler de nuit

Ce qui attire les infirmiers vers le travail de nuit, c’est de rompre avec les multiples sollicitations de la journée : « De jour c’était devenu trop intense, on était en manque de personnel… C’était la course aux soins, quoi ! Ça me permet d’avoir un autre rythme, de prendre le temps de parler avec les patients, chose que la journée on n’arrivait plus trop à faire. Comme ils restent là plusieurs semaines, on est plus amené à faire des confidences. J’ai l’impression qu’on en connaît plus sur les patients la nuit. »
Le travail de nuit est réputé plus calme, mais certains services ou certaines périodes peuvent être plus mouvementés que d’autres. Ce calme peut parfois devenir un inconvénient : « Quand on travaille dix heures ça peut paraître long et même presque “mortel”, on lutte contre le sommeil, il faut rester en état de veille. » Le rythme décalé finit aussi par créer de la fatigue car le cycle biologique est inversé. Le personnel est aussi restreint par rapport à la journée et les médecins sont moins accessibles. L’infirmier doit donc être autonome et bien analyser la situation avant de les appeler si nécessaire. Si le calme relatif et l’autonomie de l’infirmier de nuit ont leurs avantages, une forme d’isolement peut aussi s’installer :
« La nuit, c’est un monde à part et parfois ça manque de travailler en équipe, d’avoir d’autres points de vue. La journée il y a des staffs (réunions pluridisciplinaires) où on parle du devenir du patient. Nous, on rate tout ça, d’où l’importance de bien tracer les informations. On manque aussi de pratique de soins. Par exemple, les bilans sanguins (prise de sang), je n’en fais qu’en cas d’urgence, je ne vais pas piquer toutes les nuits. Du coup, j’ai peur de régresser sur les pratiques… »
Certains infirmiers de nuit souffrent aussi de moins voir leur conjoint ou leurs enfants, alors que d’autres au contraire disent pouvoir mieux concilier travail et contraintes familiales ou personnelles. En termes de salaire, « sur le plan financier on ne gagne pas tant que ça : 150 euros de plus par mois, soit 10 euros par nuit. »

 

Sommaire

9  Une profession estimée mais méconnue

10  Définition de la profession
12  Rôle et activités des infirmiers
16  Quelles qualités pour être infirmier/ère ?
17  Les infirmiers/ères en chiffres
18  Des emplois en perspective

21  Histoire de la profession infirmière

21  Le soin : un acte originel porté par les femmes
22  Vocation et dévotion
24  Début des soins infirmiers modernes
25  Laïcisation de la profession infirmière en France
28  Soumission des infirmières au pouvoir médical
29  Vers l’émancipation des infirmières françaises
31  Une profession qui se consolide

35  Devenir infirmier/ère :
une formation exigeante

35  Le concours d’entrée
37  Les motivations des étudiants
40  La préparation du diplôme d’État49  Où exercent les infirmiers/ères ?

49  Travailler à l’hôpital
51  Travailler en dehors de l’hôpital
52  S’installer en libéral
52  Exercer à l’étranger
53  Rémunération et statut
54  Évoluer dans le métier

57  Infirmiers et infirmières au travail

57  Céline, infirmière de jour en médecine générale
64  Ange gardien du sommeil : Karine, infirmière de nuit
71  Infirmiers de la chaîne des urgences
74  Le monde du bloc opératoire
78  Travailler auprès des enfants et des jeunes
83  Soigner à domicile, une autre dimension
91  Prendre soins de nos aînés : exercer auprès
des personnes âgées
93  Exercer en psychiatrie : pas si fou !
97  Soigner en détention : travailler en milieu carcéral
100  Et pourquoi pas l’humanitaire ?

102  Conclusion : le plaisir d’exercer,
malgré les contraintes du métier

108  Sites et adresses utiles
108  Pour en savoir plus
110  Index

Fiche technique

Auteur : Dorsafe Bourkia

Parution : Février 2015
Réimpression : novembre 2016
Couverture souple à rabats
Format : 15 x 22 cm
112 pages
30 images

Informations complémentaires

Poids 0.83775659630253 kg