Berck-sur-Mer
[Épuisé]

19,00 

Du soin à la villégiature

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Description

Berck, connue pour sa plage de sable fin accueillant tous les ans les rencontres internationales de cerfs-volants….
Berck, station balnéaire populaire du Pas-de-Calais, haut lieu de soin des maladies osseuses…
Ces deux images témoignent de l’identité paradoxale que Berck s’est forgée depuis le milieu du 19e siècle. Alors que ses premiers habitants, pêcheurs pour beaucoup, tournaient le dos à la plage, celle-ci attira les peintres locaux et ceux de l’école de Berck, mais aussi Manet et Boudin. Aujourd’hui, les cinéastes y plantent le décor de leurs tournages. Son air pur fut à l’origine du développement du soin hospitalier, source d’une renommée mondiale et prémices de l’essor de la villégiature.

La mutation du village de pêcheurs en ville de soin et en station balnéaire s’ébauche avec l’implantation, à partir de 1861, d’établissements de soins hospitaliers, qui se développent et génèrent la construction de nombreuses maisons médicales et de pensions de famille. Parallèlement, de riches villégiateurs s’installent, le village se transforme et les équipements d’une véritable station balnéaire s’établissent dès les années 1880.  

En retraçant l’histoire et la vie de la station, cet ouvrage donne à lire, à voir, un patrimoine particulier reflet d’une identité contrastée.  

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Nord – Pas de Calais

Par Sophie Luchier et Pierre-Louis Laget
Photographe : Hubert Bouvet

Extrait

Le village picard, entre terre et mer

Si l’existence de Berck est attestée à partir du 11e siècle – Berck est alors une seigneurie du pays de Ponthieu dépendant de la prévôté de Montreuil – il n’est fait mention de ses habitants qu’à de rares occasions au Moyen Âge, à la différence des communes voisines de Groffliers ou Merlimont, mieux documentées. Joseph J.-B. Macquet-Michedez dans Histoire de la marine berckoise rapporte l’unique épisode témoignant de la réalité du village de « Berc » à cette époque. Il s’agit du récit du prince anglais Harold naufragé vers 1065 sur les bords de l’Authie et « fait prisonnier par les gens du pays vers le milieu du 11e siècle ». Aucun argument ne permet, à partir des hypothèses émises par Paul Billaudaz sur l’origine possible du toponyme, de déduire la possibilité d’une occupation antérieure du site. Que cette banlieue du portus de Quentowic ait pu accueillir une implantation pérenne, en une époque marquée par la submersion périodique des basses terres de la frange côtière, semble d’autant plus improbable qu’aucune trace archéologique n’en suggère l’éventualité.

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Le développement de Berck comme « Ville hôpital »

« La superstition est de tous les siècles ! Hélas ! La médecine n’échappe pas à cette loi. Il n’est donc pas étonnant de voir, en plein 20e siècle, un certain nombre de médecins croire, et quelques uns, ce qui est plus grave, enseigner, que l’Europe et la France en particulier se divisent en régions bien distinctes : les unes où la tuberculose ne guérit pas ; les autres, très peu nombreuses, où la tuberculose guérit toute seule, sous l’influence du climat, et notamment du climat d’altitude ou marin. Mais encore, selon eux, cette vertu curative n’appartient qu’à trois ou quatre stations privilégiées, tous les climats d’altitude ou marin ne la possédant pas ! »

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La reconstruction de la station après la seconde guerre mondiale : du projet de 1928 au plan de 1945

Pendant la seconde guerre mondiale, Berck a subie de multiples destructions, affectant principalement le front de mer. Cependant, à l’échelle nationale, et malgré une apparente situation de chaos, la reconstruction est envisagée dès les premiers jours de la Libération. Grâce à la création, le 16 novembre 1944, du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) et à l’ensemble de lois issues des différentes tentatives de réglementation de l’urbanisme français, le pays dispose des outils nécessaires à son efficace reconstruction.

Fiche technique

Parution : Mars 2014
Couverture souple à rabats
Format : 24,3 x 29,7 cm
112 pages
215 images

Collection Images du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 1,763698097479 kg