Nîmes en joie, églises en soie
[Épuisé]

Extrait

Vestiges des origines : textiles antérieurs à 1750

La ville de Nîmes se tourne vers l’industrie de la soie dans les années 1640-1670 ; elle atteint l'apogée de son succès durant le troisième quart du XVIII^e siècle en ayant pris des partis originaux : s’adresser à une clientèle populaire, œuvrer pour l’exportation et travailler aussi la soie dans sa totalité, jusqu’à l’utilisation des déchets. Le choix d’une certaine simplicité n’implique pas une moindre qualité ; au contraire, d’excellents techniciens du textile sont nîmois, notamment Paulet, qui se dit « Dessinateur et Fabriquant en étoffes de soie de la ville de Nismes », et publie entre 1775 et 1778 L’art du fabriquant d’étoffes de soie, ouvrage faisant partie des Descriptions des arts et métiers faites ou approuvées par Messieurs de l’Académie royale des sciences. Son ouvrage entre dans toutes les complexités de fabrication des unis que sont les taffetas, sergés ou satins.

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Un peuple qui aime s'assembler

On a peine à imaginer et donc à comprendre aujourd’hui la variété et l’intensité des expressions de la foi d’un catholique du XIX^e siècle ; c’est pourquoi il a paru nécessaire de lui accorder ici un assez long développement, ponctué de témoignages de l’époque. Toutes les manifestations dont il va être question nécessitaient des étoffes pour se déployer et pour les embellir. Elles seront abordées sous l’angle de la prière, de la musique et des célébrations festives.

Un peuple qui prie

Même si les offices religieux ont repris dès que les portes de la Révolution se sont refermées, ce n’est vraiment qu’une fois l’évêché rétabli à Nîmes, après 1821, et une réorganisation religieuse entamée, que des événements marquants ont pu prendre place.

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Les acteurs du textile nîmois au XIX^e siècle

Marchands et fabricants

Au début de la Révolution, l’industrie textile nîmoise est en pleine difficulté. Par la suite, beaucoup de travailleurs doivent partir, à cause de la famine, terrible surtout en 1794, puis à cause des guerres napoléoniennes qui les réquisitionnent. En 1806-1807, des commandes de gants, d’étoffes de soie et de coton redonnent du travail mais, durant les décennies suivantes, les mauvaises périodes vont alterner avec de meilleures. Comme l’organisation du travail n’a pas changé, en cas de chute des commandes, le négociant peut anticiper et se protéger plus facilement que le fabricant qui se retrouve sans le sou. La création d’une école de fabrication, en 1820, et les succès de l’industrie du châle font partie des facteurs qui vont permettre la persistance d’une activité textile mais, à partir de 1860, l’industrie soyeuse nîmoise décline doucement alors que celle de Lyon accroît son emprise sur le marché.

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