Polia, revue de l´art des jardins n°9

15,00 

Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362190308 Catégories : , , , ,

Description

Au sommaire de Polia…

  • L’art de créer et de recréer un jardin : le jardinier dans la Suède du XVIIIe siècle
  • Un jardin en chantier : l’aménagement des « vergers » du palais apostolique d’Avignon sous Urbain V (1354-1366)
  • Le zoo de Vincennes ou « la mystique du rocher »
  • Le jardin toulousain de l’évêque de Carcassonne : Fontaine-Lestang Ninfa : jardin, genius loci et territoire

Polia, revue de l’art des jardins… Publication scientifique consacrée à l’histoire de l’art des jardins

Polia est constitué de 3 rubriques principales : études, documents, actualités, auxquelles s’ajoutent un éditorial et des comptes rendus sur les livres parus ou les expositions. Soucieuse de lier le passé à l’avenir, la revue aborde aussi bien la conservation et la restauration des jardins anciens que la création contemporaine en donnant la parole à des propriétaires privés ou à des gestionnaires publics.

Auteurs

Par Collectif

 

Extrait

Dans son ouvrage sur l´acclimatation et la domestication des animaux, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire rappelle que son père, dès 1842, avait émis l´idée de consacrer à l´acclimatation des animaux, un établissement spécialisé, situé à l´est de Paris 11, au bois de Vincennes. Pensé comme une succursale de la ménagerie du jardin des Plantes de Paris, le projet avait été présenté au duc d´Orléans puis brutalement arrêté à la mort de ce dernier. Il s´agissait d´une succursale, et non d´un autre établissement : si la ménagerie restait le siège de la science pure, le jardin zoologique serait celui de la science appliquée et l´une n´irait pas sans l´autre. En sortant certains animaux de la ménagerie, alors trop à l´étroit, on les placerait dans des conditions plus favorables à leur fécondité et à l´élevage des jeunes. Dans la convention du 20 juin 1860, faisant passer la propriété du bois de Vincennes de la Couronne à la Ville de Paris, une parcelle d´environ 16 hectares fut réservée à cet effet. Mais l´enthousiasme pour le projet retomba à la mort de Geoffroy Saint-Hilaire en 1861, tout particulièrement quand les coûts furent évalués à plus d´un million de francs, soit environ 2 fois le budget de tout le Muséum. Il faudra ainsi attendre 70 ans pour que le projet devienne réalité, bien que l´établissement faillit en être écarté. C´est en 1931, à l´extrémité sud de l´exposition coloniale du bois de Vincennes, que le « petit zoo », tel qu´il fut dénommé par la suite, va faire découvrir au public, sur seulement 2 hectares, et pour la première fois en France, des animaux présentés selon les principes du zoo moderne. Les animaux évoluent dans des « enclos de liberté », sans barreaux, limités par de larges fossés. Les abris sont dissimulés sous des enrochements artificiels qui servent également pour certains à l´escalade des animaux, facteur d´exercice jugé favorable à l´acclimatation. Ce petit zoo est réalisé par l´entreprise Hagenbeck-fils, fameuse firme allemande recommandée au maréchal Lyautey par Henry Thétard, un ancien du Maroc. Malgré la tension politique entre l´Allemagne et la France à cette époque, Lyautey suit les conseils de ce dernier et le nomme directeur du zoo pendant l´exposition. Les protestations fusent et Fon accuse l´exposition de n´avoir pas procédé à une mise en concurrence selon les règles. Les campagnes de presse cesseront assez vite et dès la fin de l´exposition, en novembre, le conseil municipal de Paris songe à pérenniser certains établissements dont le jardin zoologique, élément d´une future « cité coloniale internationale ».

Fiche technique

Parution : Mai 2008
Couverture souple
Format : 16,5 x 24 cm
128 pages

ISSN : 1768-6512

Informations complémentaires

Poids 0,97003395361346 kg