Description
Située en bordure du plus grand lac naturel de France, la cité thermale d’Aix-les-Bains étage son riche patrimoine architectural en amphithéâtre sur le Piémont des Alpes du Nord, dans un paysage grandiose qui lui sert d’écrin naturel.
Carrefour des villégiatures thermale, balnéaire et de montagne, c’est en premier lieu autour de ses sources chaudes qu’Aix la savoyarde a forgé son identité : ville des eaux, ville des rois, ville des palaces, des belles villas de villégiatures où aimaient à se rendre un grand nombre de souverains en provenance non seulement d’Europe, mais aussi d’Amérique Latine, de Russie, d’Extrême-Orient… En témoignent les somptueux palaces des XIXe et XXe siècles, les très nombreuses villas de villégiature, le casino, l’hippodrome et bien d’autres bâtiments symboliques d’une ville d’eau de qualité.
Lorsqu’à la fin du XIXe siècle le tourisme international découvre la montagne, Aix-les-Bains, profitant de son cadre naturel favorisé, accompagne la nouvelle mode par la création d’une station d’altitude sur la montagne du Revard, remplacée au XXe siècle par une station de sport d’hiver.
La dernière face de cette trilogie des villégiatures s’articule autour du tourisme balnéaire, l’aménagement des rives du lac pour la plaisance, les sports nautiques ou tout simplement la promenade romantique.
Sommaire
Introduction
Aix-les-Bains, une ville savoyarde ouverte sur l’Europe, entre lac et montagnes
L’Inventaire du patrimoine d’Aix-les-Bains, un outil nécessaire à l’étude du bâti aixois
L’histoire politique de la ville et son impact sur le thermalisme
Chapitre I – Aix la thermale
Partie A. Des fondements romains au premier établissement thermal (Ier siècle avant J.-C. – ) Aix et ses thermes romains. De la réalité archéologique à la légende fondatrice (Ier siècle avant J.-C. – Ve siècle)
Du Moyen Âge à la fin du XVIIIe siècle, la cité thermale s’éclipse au profit du bourg castral (IXe-XVIIe siècle)
Les frémissements d’une nouvelle ambition thermale (XVIIe et XVIIIe siècles)
Partie B – La construction de nouveaux thermes par la monarchie sarde (-)
L’édification des Thermes royaux en 1776 : un bâtiment fonctionnel et adapté aux soins
Encart – Les Despine et les techniques thermales
L’amélioration des bâtiments (1816-1853) et la construction des thermes Pellegrini (-)
Partie C – Un établissement thermal en chantier permanent, de l’Annexion de la Savoie à la Première Guerre mondiale (1860-1914)
L’Annexion de la Savoie à la France et ses conséquences sur le chantier des thermes
Un établissement en constant agrandissement
Partie D – La modernisation de la station (1914-1950)
La Grande Guerre et ses conséquences : vers un nouvel établissement thermal
Des thermes gigantesques et luxueux
Encart : Roger Pétriaux et son œuvre aixoise
Partie E – L’industrie touristique, des années 1950 à la fin du XXe siècle
Un nouvel enjeu, le thermalisme social
La construction d’un nouvel établissement thermal et la fermeture des thermes historiques (2000-2008)
Encart : Les thermes Chevalley
Chapitre II – Une ville modelée par la villégiature
Partie A : Aquae, un vicus de villégiature ?
Partie B : La bourgade médiévale fait place à la ville thermale au XIXe siècle
Partie C. La construction d’hébergements pour les baigneurs : évolution de la ville (1860-1914)
De la maison particulière au Grand Hôtel
Les hôtels aixois participent à l’élaboration du cadre urbain de la ville d’eaux
La rue du Casino et la rue Davat, urbanisation et montée en gamme
La conquête des Coteaux, l’ère des palaces
Autour de la gare, le centre-ville s’étend à l’ouest
Formes architecturales des hôtels aixois
Vers la définition d’un archétype thermal aixois
L’attrait de l’architecture du Grand Siècle autour de 1900
Éclectisme et mélange des styles dans l’architecture des palaces
Architecture et implantation des villas (1870-1914)
Le secteur des Côtes et la diversification de l’implantation après 1883
Le piémont du Revard s’ouvre à la villégiature
Au-delà de la voie ferrée, à l’ouest
Encart : Le style chalet
L’avenue du Grand-Port et les bords du lac
Partie D : Le développement de la ville de plaisirs
Des « promenades » aux parcs, vers la création d’espaces spécifiques
Le casino Grand Cercle, point de départ de l’essor de la station et extension vers l’ouest
Un pôle dédié aux sports élégants au sud
Partie E : Le renouvellement de l’espace urbain grâce à l’action publique (XXe siècle),
L’échec de la planification urbaine issue de la loi Cornudet et des plans d’urbanisme successifs
Le remodelage de l’espace public en centre-ville accompagne le renouveau thermal
Chapitre III – Entre lac et montagne
Partie A – Les premiers aménagements des bords de lac du Bourget
Partie B : Lac et montagne : l’invention de nouvelles villégiatures
Une station thermale au bord de l’eau ?
Une station au mont Revard
De la station estivale à la station hivernale
Encart : Le chemin de fer à crémaillère Aix-les-Bains – Le Revard
Partie C : Le lac s’ouvre à de nouvelles pratiques de loisirs
Activités nautiques et conflits d’usage
Les réalisations décidées par Maurice Mollard au bord du lac
Des plages privées en concurrence avec les projets publics d’aménagements des bords du lac
Partie D : Les rives du lac et le Revard : des stations intégrées aux sites de loisirs
Des stations intégrées dessinées
Des dessins à la réalité
L’empreinte de la ZAC des bords du lac
Le Revard comme poumon urbain de proximité
L’impossible cité au bord de l’eau
Encart : Laurent Chappis, un architecte utopiste au chevet d’Aix-les-Bains, des rives du lac et du Revard
Conclusion
Le particularisme du thermalisme aixois, un thermalisme sous contrôle de l’État
La trilogie des villégiatures, entre thermalisme, lac et montagne
Un patrimoine reconnu mais menacé d’effacement
Bibliographie